Que diriez-vous d’aménager le sous-sol de votre propriété en logement pour l’un de vos enfants ou accueillir un locataire en vue de rentabiliser votre investissement immobilier? Parcourez cet article pour découvrir cinq éléments incontournables à prendre en compte afin d’optimiser cet espace inoccupé, tout en augmentant la valeur de votre maison.
1. Connaître la règlementation municipale en vigueur
Lorsque vient le temps de transformer un sous-sol en appartement, certaines villes et municipalités ont une règlementation bien précise. Avant d’entreprendre vos travaux, assurez-vous de bien connaître ces conditions.
Par exemple, il pourrait être exigé que[1] [2] :
- la superficie du logement soit inférieure d’au moins 30 % à celle de l’habitation des propriétaires, incluant la salle mécanique;
- l’appartement soit muni d’un accès extérieur indépendant;
- la plomberie et le système de ventilation ne soient pas reliés à ceux de la résidence principale;
- deux compteurs électriques soient installés afin de déterminer la consommation de chacun, sauf si le loyer comprend l’électricité;
- le sous-plafond soit d’une hauteur minimale de sept pieds, parfois huit;
- les fenêtres soient assez grandes pour qu’une personne puisse sortir facilement en cas d’urgence;
- des avertisseurs de fumée soient posés dans chacune des pièces, y compris les chambres.
Ainsi, vous aurez à faire une demande de permis auprès de service d’urbanisme avant de commencer les rénovations. De plus, un inspecteur vérifiera sans doute la conformité des travaux en cours de processus.
2. Établir un budget
La rentabilité de votre projet passe d’abord et avant tout par le respect d’un budget détaillé qui tient compte de vos capacités financières. Plus vous souhaitez aménager de pièces, plus ce projet risque d’être onéreux. Dans ce cas-ci, les principales dépenses à prévoir concernent l’achat de matériaux et les frais associés à la main-d’œuvre.
À titre informatif, rénover un sous-sol non fini – c’est-à-dire sans salle de bain – peut coûter entre 25 000 $ et 50 000 $. Comptez entre 10 000 $ et 22 000 $ de plus pour l’ajout d’une salle de bain, selon les travaux de plomberie à effectuer et les appareils choisis[3]. N’hésitez pas à effectuer plusieurs demandes de soumissions afin de sélectionner un entrepreneur en qui vous aurez confiance.
3. Planifier les travaux
Bien qu’il soit très bien aménagé, un sous-sol demeure un environnement différent du reste de la maison. Lumière naturelle, humidité, ventilation : voilà autant d’éléments à prendre en considération pour créer un espace à la fois confortable et sécuritaire.
Isolation
Les revêtements de sol ont une grande importance pour assurer le confort des occupants. Pensez donc à isoler convenablement le plancher afin de diminuer le taux d’humidité et rendre les pièces plus agréables. Si votre budget le permet, vous pourriez également ajouter un plancher chauffant électrique dans la salle de bain, par exemple.
Il en va de même concernant l’isolation acoustique du plafond qui devrait, autant que possible, réduire les bruits entre le sous-sol et le rez-de-chaussée. Là encore, faites appel à un entrepreneur en construction afin d’obtenir des travaux de qualité et éviter bien des soucis.
Luminosité
Fenestration abondante, éclairage suffisant, peinture claire sur les murs : la luminosité d’un appartement situé dans un sous-sol peut être améliorée de bien des façons. Un truc de professionnel? Optez pour des armoires de cuisine et de salle de bain au fini lustré qui réfléchiront facilement la lumière tout en donnant un bel effet visuel.
Rangement
Afin d’optimiser l’espace, privilégiez des solutions de rangement innovantes, comme un lit encastré, un bain-douche ou une étagère rétractable. Ainsi, l’occupant pourra facilement y mettre ses effets personnels, sans encombrer les pièces inutilement.
Finition
Bien que les matériaux de qualité coûtent plus cher, ils apportent généralement une grande valeur à un appartement. En plus d’améliorer le look, une belle finition pourrait convaincre un futur locataire de payer un loyer plus élevé.
Besoin d’un coup de main pour évaluer les travaux à réaliser? Faites appel à un architecte ou à un ingénieur certifié par la Régie du bâtiment du Québec.
4. Évaluer les déductions d’impôts
Les dépenses associées à la location d’un sous-sol s’appliquant aux déductions d’impôts sont de deux ordres : les dépenses courantes et les dépenses en capital. La première catégorie comprend les dépenses réclamées pour l’année au cours de laquelle elles ont été réalisées; elles concernent les travaux visant à maintenir l’état d’origine de la propriété. Les dépenses en capital, quant à elles, sont réclamées progressivement sur une période de plusieurs années et ont pour but d’améliorer l’habitation ou d’en prolonger la durée de vie.
Pour connaître l’ensemble des dépenses pouvant être déduites dans votre déclaration de revenus, consultez le site web de l’Agence du revenu du Canada.
5. Modifier votre assurance habitation
Vous avez l’obligation d’informer votre assureur des changements qui seront apportés à votre propriété. En outre, l’ajout d’un logement pourrait avoir une incidence sur l’évaluation du risque de sinistre et affecter votre prime d’assurance habitation.
Par ailleurs, vous devrez probablement contracter une assurance locataire. Bon à savoir : bien qu’elle soit fortement recommandée, la loi n’oblige pas un locataire à souscrire à une assurance habitation[4]. Néanmoins, celle-ci protégera ses biens et couvrira sa responsabilité civile en cas de sinistre.
Bien qu’il s’agisse de l’une des rénovations les plus rentables[5], aménager son sous-sol en appartement est un pensez-y-bien. N’hésitez pas à vous entourer de professionnels certifiés afin de bien prévoir l’ensemble des travaux et de maximiser votre retour sur investissement.
Source : Centris
